Elle a cette saveur inimitable et ô combien tentatrice de l’interdit. Non une simple exposition, l’expérience La chambre des mémoires à-venir, à partir du 16 septembre et jusqu’au 01 octobre, se propose de nous guider dans les lieux souterrains de La Défense, à l’ouest de Paris. Cela pour explorer un « nouveau territoire » qui se matérialisera sous nos yeux ébahis.
La Défense est un lieu-symbole mais pourtant bien réel. À elle seule, avec ses tours de bureaux vertigineuses, elle condense tous les fantasmes autour du monde du travail contemporain, du capitalisme et sa démesure. Jusqu’aux plus cauchemardesques… Et c’est sans compter sur un aspect largement ignoré : ses kilomètres de sous-sols.
Ainsi, l’équipe pluridisciplinaire de New-Territories, formée par l’architecte François Roche et comptant dans ses rangs le philosophe Emanuele Coccia, a jeté son dévolu sur ce lieu méconnu pour produire une installation in-situ, en tout point hors-norme.
Un labyrinthe hybride sous un « dédale de béton »
Pour la visite, rendez-vous est donc donné dans les entrailles sombres de La Défense, surnommée par New-Territories la « cathédrale païenne ».
La Chambre des mémoires à-venir se révèle au long d’un parcours de 30 minutes où se mêlent des « avatars holo-cosmographiques », « glitchs cérébraux paréidoliques », « gribouillages live invisibles »… Que de concepts étranges pour verbaliser une expérience qui « s’éprouve, se vit, se joue, se ressent, se construit et se déconstruit » plus qu’elle ne se décrit. Les artistes réunis ont su profiter d’un espace inexploité, laissé à l’abandon pour laisser émerger un monde complexe, fantasmagorique, qui ne ressemble à nul autre. Ici, ils explorent le vide et son potentiel narratif, opèrent des analogies entre passé et futur. Entre univers caverneux paléolithique et futurité téchnoïde.
Tenez-vous prêts, car le nombre d’entrées est limité à 2 000 personnes exclusivement, ceci sur tout le temps d’ouverture jusqu’au 1er octobre. Histoire que les sous-sols conservent leur aura de mystère.