En galerie ou en musée, petit tour d’horizon des œuvres numériques qui ont marqué la rédaction en avril.
D’exposition en exposition, la rédaction de Fisheye Immersive est partie à la rencontre de celles et ceux qui font l’art d’aujourd’hui et de demain. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le mois d’avril a été riche en belles découvertes.
The Rites Of When, d’Angelica Mesiti
Exposée jusque mi-avril à la Galerie Allen, à Paris, où elle présentait ses Acoustic Light, l’artiste multidisciplinaire australienne a également investi en début de mois les couloirs de la Maison Européenne de la Photographie avec The Rites Of When.
Pour penser cette installation audiovisuelle immersive, Angelica Mesiti s’est notamment inspirée des nombreux rituels liés au cycle des saisons. Des carnavals d’hiver aux fêtes de récoltes estivales, ces célébrations parfois extatiques donnent lieu à un film dévoilé sur sept écrans monolithiques du plus bel effet. Lesquels, en mêlant danse, chant et musique, honore la création sonore dans un geste à la fois collectif et communautaire.
Each Branch of Coral Holds Up the Light of the Moon, d’Anicka Yi
Explorant le vaste sujet de la vie après la mort biologique, l’oeuvre vidéo Each Branch of Coral Holds Up the Light of the Moon d’Anicka Yi s’appuie sur un algorithme qui se nourrit de toutes les oeuvres de l’artiste américaine afin de créer ce qui ressemble in fine à des jumeaux numériques de ses propres travaux.
En résulte un film qui lie les œuvres de Yi entre elles, précisément dans l’idée de faire ressortir leur dimension philosophique et spirituelle. Car oui, grâce au logiciel développé par ses soins (Emptiness), qui introduit l’idée que l’art peut transcender les limites physiques et temporelles, le travail d’Anicka Yi lui survivra, et de nouvelles œuvres pourront être générées, y compris lorsque l’artiste aura quitté ce monde. Tout un symbole !
Free to Choose, de Bahar Noorizadeh
À travers son film immersif Free to Choose, l’artiste irano-canadienne Bahar Noorizadeh opère une critique du système néo-libéral théorisé par l’économiste Milton Friedman dans les années 1980 et décrit comme « la voie la plus sûre vers une société prospère et libre ». On suit alors Philip Tose, ancien pilote automobile et PDG de Peregrine Investment, une société basée à Hong Kong fragilisée par la crise économique de 1997.
Pour survivre, le patron demande à son lui du futur (de 2047 précisément) de lui faire un prêt. De quoi soulever une question qui ne nous quittera jamais : l’argent permet-il vraiment d’acheter la liberté ?