Si ces dernières années, les avancées technologiques avaient plutôt tendance à passer par la main, l’avenir semble se pencher sur les connexions entre la pensée et la machine. Un constat encore à ses balbutiements qui donne pourtant lieu à une exposition à découvrir jusqu’au 16 décembre au Cube Garges : Cerveau machine.
Lorsque l’on pense à l’usage de la technologie, le terme digital s’impose rapidement à nous. « Écrans tactiles », « interfaces », « scroll » seraient-ils bientôt voués à disparaître au profit d’un monde mental ? C’est la question que se pose le centre d’art le Cube Garges dans l’élaboration de sa nouvelle exposition, Cerveau machine, dans laquelle des artistes pionniers manipulent ces outils encore nouveaux afin d’immerger le public dans ce qui s’annonce être la société de demain.
L’art pour disséquer le futur
En plus des travaux des artistes exposés, comme ceux de Neil Harbisson & Pol Lombarte, Marion Roche, Mentalista ou Fabien Zocco, l’événement, organisé en lien avec la Biennale Némo, prévoit plusieurs programmations annexes. À l’image de ces performances qui ponctuent la manifestation et permettent de se plonger dans ces questionnements grâce à des installations immersives. Ainsi, du 27 au 30 septembre, le duo Adrien M & Claire B proposent de découvrir Dernière minute, une expérience de 30 minutes offrant la possibilité d’éprouver un changement à hauteur de particule, d’être goutte, de brûler feu ou encore de filer fumer.
Le 14 octobre, la pièce de théâtre numérique Je vois ce que je crois de Trafikandars questionne quant à elle notre rapport au réel grâce à des illusions d’optiques, tandis que Panorama de TS/CN (le 4 novembre) ou encore All Unsaved Progress Will Be Lost de Mélanie Courtinat et Last Whispers de Lena Herzog, deux installations en réalité virtuelle, se chargent de prolonger la réflexion autour des nouvelles technologies.
Enfin, il convient d’ajouter la date du 13 décembre à son calendrier : histoire de clôturer l’exposition, et l’année, le centre d’art du Val d’Oise propose une programmation destinée aux personnes malvoyantes – qui reste ouverte à toutes et tous -, et se demande comment la danse peut être ressentie plutôt que simplement observée par le spectateur. Avec, en creux, cette envie d’aborder sous différents angles cette question, qui sert de fil rouge à Cerveau machine : « Dans quelques temps, pourra-t-on agir, créer, communiquer, simplement par l’esprit, grâce à des prothèses permettant la traduction de nos pensées ? »