Présentée dans le cadre de la Biennale Némo au Centre Culturel Canadien, l’exposition En d’infinies variations revient du 7 décembre au 19 avril sur le motif de la série, qui prend une nouvelle dimension grâce à l’art numérique et à ses algorithmes.
Si les premiers artistes déclinant un même sujet en plusieurs œuvres sont les peintres français du XIXème siècle, l’art n’a cessé depuis d’exploiter le concept de la série, ou de la variation. Paul Cézanne et la montagne Sainte-Victoire, Claude Monet et son impressionnante série des vingt-huit toiles consacrées à la Cathédrale de Rouen, Mondrian, Matisse, ou plus tard Andy Warhol et ses multiples Marylin… La série devient, peu à peu, moins un support qu’un prétexte à la création, permettant d’appréhender une seule et même thématique sous tous les aspects.
Le numérique de répétition
A l’ère du numérique, l’utilisation des algorithmes de l’intelligence artificielle encourage la déclinaison, à l’infini, d’un seul et même sujet. Là où les arts plus traditionnels étaient limités par les moyens physiques ou même temporels, l’art numérique, lui, n’est confronté à aucun obstacle grâce à ces nouveaux outils, génératifs, qui favorisent l’itération – rencontré il y a quelques semaines, Joanie Lemercier en sait quelque chose.
Du 7 décembre 2023 au 19 avril 2024, le Centre Culturel Canadien propose d’explorer ce sujet à travers une exposition collective, En d’infinies variations, organisée dans le cadre de la Biennale Némo et produite en partenariat par le CENTQUATRE-PARIS et Elektra (Montréal). Envisagé comme un atelier où les œuvres d’artistes canadiens (Chun Hua Catherine Dong, Nicolas Baier, Caroline Monnet) et français (Salomé Chatriot, Laurent Mignonneau) sont en train de se faire sous les yeux des spectateurs, l’événement questionne également la problématique du médium dans la création actuelle, ainsi que le rapport entretenu par le public avec ces nouvelles œuvres.
L’occasion aussi de se pencher sur l’accessibilité des outils informatiques, ces technologies qui permettent à tous de s’essayer à la création générative tout en s’interrogeant sur la notion d’identité.