Organisé au Rich Mix de Londres du 23 au 24 novembre, l’événement tient à redonner une place de choix à l’art audiovisuel, trop souvent considéré comme une extension des arts plastiques ou de la musique. Une noble ambition, incarnée cette année par une programmation prestigieuse.
Quand la musique fusionne avec une pratique visuelle, cela donne l’art audiovisuel, une niche créative qui méritait pourtant bien son festival à elle. Premier événement consacré à la discipline, le LightSounds revient pour une deuxième édition : curatée par le pianiste canadien Cheslav Singh, celle-ci promet de secouer la capitale britannique à grands coups de concerts, de performances et d’installations spectaculaires.
Ouverture des portes ? Samedi 23 novembre à 15 heures avec un atelier animé par l’artiste de projection Blanca Regina qui assure pouvoir transformer le son en lumière. Un tour de magie qui annonce la couleur : lors du LightSounds, l’art se vit comme une expérience unique, capable de changer notre perception de ce que doit être l’art ou non, de ce que peut être une performance à l’ère des nouvelles technologies.
Le festival des lumières
En un sens, le festival LightSounds semble avoir été pensé pour nous permettre d’ouvrir oeil et esprit au moment de découvrir le travail d’artistes sur-sollicités (par les institutions, les musiciens, les évènements avant-gardistes…), mais hélas encore peu identifiés du grand public. C’est le cas, par exemple, de la plasticienne et artiste de performance Gwendolyn Kassenaar, invitée lors du premier concert du festival à peindre en direct sur les rythmes du percussionniste de jazz Jacek Buhl, du violoniste fougueux Jack Campbell et de la saxophoniste expérimentale Sue Lynch.
Une fois adapté à cet environnement unique en son genre, il est alors permis de se délecter d’une performance audiovisuelle imaginée par l’organisateur du festival, Cheslav Singh, la cinéaste expérimentale Maike Zimmermann et le musicien Nihal Singh, ainsi qu’un spectacle de Doron Sadja qui utilise des lasers pour transformer les sons du percussionniste Beibei Wang en lumière. Si le samedi s’annonce grandiose, ponctué par une performance de l’artiste québécois Martin Messier, le dimanche, lui, sera plus calme, alternant les ateliers pratiques, les tables rondes et les concerts. Un week-end hors du temps.