Alors que, dans l’art, des œuvres comme Everydays : The First 5000 Days de Beeple ou des collectibes comme ceux des CryptoPunks ont créé une matrice de NFTs statiques, les Non Fungible Tokens se déclinent désormais en vidéo. Avec des outils de mise en ligne et des enjeux différents. Explications.
Non, la blockchain n’est pas uniquement réservée aux belles images fixes ! Moins présente dans le grand monde des NFTs, la vidéo a pourtant elle aussi tout à fait sa place dans les wallets des collectionneurs. Cependant, si cette dernière permet aux artistes d’explorer de nouveaux moyens d’expression et d’offrir une plus grande immersion aux acheteurs, elle peine malgré tout à s’installer et à s’acquérir sur la blockchain, notamment pour des questions techniques.
En effet, la question de violation des droits d’auteur, surtout lorsque la vidéo est générée à partir d’une IA, rentre principalement en compte lorsque l’on parle d’œuvres animées. Y apposer un certificat d’authenticité devient alors un véritable casse-tête ! Heureusement, certains outils comme Colle IA permettent de protéger le contenu des créateurs et comprennent des fonctionnalités ayant un double intérêt : aider à tracer la propriété et permettre à quiconque d’utiliser des contrats intelligents sécurisés sur des réseaux blockchain.
L’audiovisuel à l’assaut de la blockchain
Tout ce micmac n’a heureusement jamais empêché la création de projets audiovisuels en NFT. La Warner, par exemple, a émis 100 000 NFTs autour de l’univers « Matrix » sur la plateforme Nifty’s, tandis que des projets plus modestes comme le documentaire britannique Claude Lanzmann : Spectres of the Shoah, revenant sur le tournage du film Shoah, a été mis en en vente en dix exemplaires de première édition pour l’équivalent de 375 000 dollars l’unité en NFT. Côté musique, les clips vidéos se déclinent également en NFT, à l’image de celui de « TN » de Booba qui a rapporté au Duc de Boulogne près de 200 000 dollars en seulement… 2h30 !
Dans les faits, les NFTs vidéo ne servent pas qu’à promouvoir un projet audiovisuel plus traditionnel ! Ces dernières années, on constate même que certaines œuvres n’existent que sur la blockchain : par exemple, le film Zero contact, réalisé en partie via Zoom et mettant en scène Anthony Hopkins, est uniquement disponible sur Vuele, une plateforme permettant de visionner du contenu sous format NFT. Des projets qui corroborent la vision de Noam Kroll, cinéaste et blogueur de Los Angeles. Lequel l’affirme haut et fort : « Les NFTs seront la prochaine grande source de revenus des cinéastes ». On ne demande qu’à voir !