Chaque année, le Fresnoy – Studio national des arts contemporains nous permet de partir à la rencontre d’une nouvelle génération d’artistes numériques grâce à Panorama. Et pour sa 27e édition, l’exposition suit un thème bien précis, celui de la simultanéité.
Simultanéité. Un mot qui résiste à l’ordre, qui refuse la hiérarchie des temps. Pour cette édition, qui se déroulera du 19 septembre au 4 janvier prochain, Panorama propose une lecture du monde où les strates du réel se chevauchent, où le passé, le présent et l’hypothèse du futur cohabitent, dans une seule et même vibration.
Conçue sous la direction artistique de Dirk Snauwaert (directeur artistique du Wiels en Belgique) et de Pascale Pronnier, avec une scénographie de Christophe Boulanger, attaché de conservation au LaM, Panorama 27 est pensée pour tisser un parcours où récits fragmentés, écritures spéculatives et visions organiques du vivant se répondent. Avec, comme chaque, une scénographie découpée de manière thématique, comme pour former une chambre d’échos au présent, à ses silences, à ses frottements.
Une constellation d’œuvres à vivre au présent
Pour cette occasion, le Fresnoy – Studio national d’arts contemporains a réuni plus de 40 artistes qui, chacun à leur manière, tentent de réinterpréter le thème de la simultanéité. Derrière chaque film, chaque installation, se dessine une position, une manière de faire face à l’accélération du monde. Les artistes de l’institution tourquennoise – accompagnés cette année par Patricia Alessandrini, Hicham Berrada, Ali Cherri, Vinciane Despret, Bertrand Mandico et Yolande Zauberman – puisent autant dans les ressources analogiques que dans les technologies immersives.
Parmi les projets les plus attendus, mentionnons ceux de Jade Jouvin et Harold Lechien, que nous suivons tout au long de leur processus créatif ces derniers mois. La première, le temps d’une œuvre alliant dessin, réalité virtuelle et histoire familiale ; le second, via une œuvre où se mêlent l’IA, le deepfake, l’art vidéo et la sculpture. Comme quoi, Panorama 27 a raison : la simultanéité ne se veut pas chaos mais coexistence. Ici, les œuvres forment un chœur : chacune parle à sa manière, mais aucune ne se détache. Ensemble, elles promettent de composer un territoire mouvant, à arpenter sans carte.
- Panorama 27, du 19 septembre au 4 janvier 2026, Le Fresnoy – Studio national des arts contemporains, Tourcoing.