Bonne nouvelle pour les amateurs d’art numérique ! À Genève, la Biennale de l’Image en Mouvement revient janvier pour une neuvième édition, portée par une programmation placée sous le signe des algorithmes.
Entre nous, on l’appelle la « BIM ». Moment tant attendu par les amoureux d’art numérique, la Biennale de l’Image en Mouvement revient du 24 janvier au 16 mai au Centre d’Art Contemporain Genève pour une neuvième édition menée conjointement par l’éditrice et curatrice Nora N. Khan et le directeur du Centre, Andrea Bellini, co-commissaire de l’événement. En tête, cette ambition, qui sied parfaitement à la BIM depuis sa création : proposer un moment hybride, entre festival de cinéma, temps d’expositions et lieu de recherches, au sein duquel les artistes sont invités à repousser les limites des médias traditionnels.
En s’appuyant sur des artistes tels que Basel Abbas & Ruanne Abou-Rahme, Alfatih, Formafantasma, Aziz Hazara, Danielle Brathwaite-Shirley ou Lauren Lee McCarthy (pour ne citer qu’eux), l’édition 2024 intitulée A Cosmic Movie Camera se penche sur la question de l’image en mouvement à l’ère des algorithmes. Un titre qui fait référence à la récente découverte en astrophysique des anneaux de photons qui entourent les trous noirs, à « pièges à lumière infinis » qui annoncent peut-être la résolution d’un des plus grands mystères de l’humanité : l’intérieur des trous noirs.
Un programme hallucinatoire
À l’évidence, cette thématique inspire ici les artistes à créer des œuvres oscillant entre visible et invisible, et à, une fois de plus, interroger le futur. Quant à l’imaginaire déployé, le communiqué de presse se veut particulièrement séduisant : « Chaque artiste présentera autant d’indices visuels sur l’invisible et l’inconnu, créant des figures holographiques, des émissions de télévision qui se déroulent dans des ruines butlériennes, des simulations qui prennent vie, des bibliothèques de formes biologiques nouvelles et génératives, des tribunaux faisant appel à l’intelligence artificielle, des jeux distribuant des connaissances ancestrales, des fictions tragiques centrées autour d’êtres artificiels, des futurs laboratoires d’échanges génétiques, des villes de nuages hallucinées, des projections sans fin, etc. »
Un programme hallucinatoire qui marque également le cinquantième anniversaire du Centre d’Art Contemporain Genève, érigé en 1974 et célébré cette année par un projet de design architectural conçu spécialement pour la BIM 2024 par le designer péruvien Giacomo Castagnola. Une neuvième édition hautement singulière, donc, à l’image d’un événement qui l’est tout autant.