Publié par Gintux, site dédié aux marchés, aux statistiques et aux données commerciales, un rapport fait l’état de l’industrie mondiale de l’art numérique. Un marché non seulement en plein essor mais qui semble également attirer les portefeuilles les plus jeunes.
Le marché mondial de l’art numérique ayant atteint une valeur de 11,42 milliards de dollars en 2020, ainsi qu’un prix d’enchères moyen de 6 222 dollars par œuvre, il ne fallait plus attendre bien longtemps pour que les différents organismes spécialisés dans la data ne s’emparent du sujet afin de le décortiquer. Pourtant, si les ventes d’art numérique sur les plateformes NFTs ont augmenté de 400 % en 2020, le marché de l’art numérique semble encore effrayer les collectionneurs dits « traditionnels ».
En effet, environ 87 % des collectionneurs d’art numérique ont à l’heure actuelle moins de 40 ans. Une donnée à travers laquelle il est possible de voir deux choses : le fait que la jeunesse ne soit plus exclue du domaine de l’acquisition d’œuvres d’art, mais également le fait que les collectionneurs les plus installés peinent encore à passer le cap de l’achat dès lors qu’il s’agit d’art digital. Un constat partagé par Art Basel et UBS, qui ont récemment indiqué dans leur rapport « A Survey of Global Collecting » que l’art numérique ne représentait que 3 % des dépenses totales des collectionneurs fortunés au premier semestre 2023.
Vers une digitalisation lente ?
Ce phénomène, il est évidemment possible de l’expliquer de différentes manières. Pour Philippe Bettinelli, conservateur de la collection numérique du Musée national d’Art Moderne, c’est assez simple : « Des personnes plus familières du numérique que de la galerie se sont mises à collectionner de l’art. » Longtemps considérées comme excluantes et trop élitistes, les galeries seraient passées à côté de collectionneurs potentiels en raison de leur jeune âge, ce que les plateformes numériques ne font pas.
Pourtant, même lorsqu’il ne s’agit pas d’art numérique, on observe une digitalisation globale du marché de l’art. En effet, d’après une étude menée par les assureurs de Hiscox, 71% des collectionneurs achètent désormais en ligne, sur description. Un premier pas pour les frileux qui n’osent encore pas investir dans le numérique ?