À l’occasion de sa 12ème édition, la Berlin Art Week est bien décidée à affirmer l’importance des nouvelles technologies pour l’art et la société. Pour cela, elle peut notamment s’appuyer sur le Digital Art Lab, tout nouvel espace ouvert du 13 au 17 septembre à la HaL (Haus am Lützowplatz).
La Berlin Art Week est résolument tournée vers l’avenir. Une fois par an, pendant une semaine de festival, elle se veut le plus grand rassemblement de la scène artistique qui fait l’actualité et envisage le futur de l’art contemporain. Au programme : un véritable condensé des tendances et des formes affleurantes attirant les professionnels et passionnés du monde entier.
Dans ce contexte, nous ne méprenons pas. L’ouverture du Digital Art Lab n’a rien d’anecdotique, mais fait bien office de statement. Il s’agit d’imposer une idée, d’affirmer qu’il faudra désormais compter avec les arts numériques, leurs potentialités inouïes. On se réjouit déjà d’y voir programmés Lauren Moffatt, déjà repérée dans nos pages, ainsi que Mohsen Hazrati ou encore Rebecca Merlic.
De l’enchantement au passage à l’acte
L’accent est mis cette année sur le processus créatif derrière ce que l’on a coutume d’appeler les arts digitaux. Disons-le : la proposition se veut un cheminement initiatique. Avec le Coding Art Lab, par exemple, il sera possible pour les participants de développer leurs propres applications numériques, tandis que divers événements programmés fourniront aux visiteurs l’opportunité d’entamer des conversations directes afin de se familiariser avec les formes d’expression artistique employées par les lauréats du VR ART PRIZE.
Cerise sur le gâteau, l’exposition Unleashed Utopias, ouverte jusqu’au 5 novembre, célèbre les utopies qui émergent grâce aux reconfigurations du réel permises par la réalité virtuelle. Celle d’un monde libéré des identités binaires pour Rebecca Merlic, ou encore celle d’une humanité réconciliée avec la nature pour Anan Fries… À travers des visions enchanteresses, les artistes y abordent leurs rêves d’une coexistence plus juste, plus diversifiée, mais aussi d’une transformation des valeurs et des normes qui régissent le vieux monde. Un pas que nous sommes prêts à franchir avec eux.