Invitée à investir le célèbre site archéologique paléolithique, l’artiste visuelle Justine Emard nous propose de plonger un peu plus dans la préhistoire grâce à une œuvre générée par IA.
Imaginée dans le cadre de la 9ème édition 2023 du festival OVNi (Objectif Vidéo Nice), l’installation Hyperphantasia invite les amoureux de paléolithique à effectuer un véritable voyage dans le temps, de la Préhistoire à nos jours, au travers d’un ensemble immersif à l’effet saisissant. À partir d’une base de données scientifique de la grotte Chauvet-Pont-d’Arc, un réseau de neurones artificiels a été entraîné afin de fabriquer de nouvelles images de la préhistoire pour les besoins de cette œuvre, à travers laquelle Justine Emard, 36 ans, s’inspire de gravures, dessins et peintures découvertes au sein de la grotte ardéchoise.
L’ensemble, réalisé dans le cadre d’une résidence hors les murs de l’Observatoire de l’espace (le laboratoire culturel du Centre national d’études spatiales), fait le lien entre peintures rupestres et technologies nouvelles, unissant au passage deux mondes a priori peu faits pour se rencontrer.
Du paléolithique à l’art immersif
À l’aide de quatre vidéoprojecteurs haute définition installés dans la grotte, ces formes prennent vie sur les paroies rupestres et offrent une nouvelle lecture de la grotte. Interagissant avec la géologie, la projection de 6 à 12 minutes, selon les séances, évolue au rythme d’une bande sonore créée à partir des sons émis par des neurones pendant une opération du cerveau. Des profondeurs de l’histoire à celles de nos pensées, l’œuvre de Justine Emard réunit à elle seule 36 000 ans de création, et donne à voir une nouvelle préhistoire, entre exactitude et fantasme.